Zéro pesticides

Sans pesticides, une ville plus belle !

Les pesticides sont néfastes pour notre santé. En ville, l’entretien des espaces publics sans produits phytosanitaires est un défi à relever dès à présent. A la maison, vous êtes aussi appelés à franchir le pas du « zérophyto ».

Le plan gouvernemental Ecophyto vise à réduire progressivement l’usage des pesticides en France, jusqu’à leur interdiction totale. Les échéances inscrites dans la Loi Labbé du 6 février 2014 sont là : 1er janvier 2017 pour les collectivités locales, 2019 pour les particuliers.  S’il est évident qu’une telle évolution des pratiques ne peut se faire en quelques mois, passer à l’action est indispensable.

La vie des jardiniers créçois, professionnels comme amateurs, va donc changer.

L’enjeu est de taille ! Il concerne d’abord tous les lieux publics : voirie, cimetières, terrains de sport, massifs floraux, surfaces semi-perméables, jeux et jardins d’enfants, pelouses, pieds d’arbres, pieds de poteaux, bordures de murs, berges, fossés, cours d’eau…

Pesticides : de quoi parle-t-on ?

Les pesticides sont l’ensemble des produits chimiques destinés à repousser les adventices. Ils prennent la forme d’herbicides, fongicides, insecticides… Les pesticides utilisés en ville (voirie, SNCF, espaces verts) représentent 7 % des phytosanitaires utilisés en France. Les jardiniers amateurs sont aussi de gros consommateurs qui les utilisent parfois de façon inadaptée ou surdosée.

 

Des pesticides dans l’eau, l’air, l’alimentation

Vous retrouvez ces pesticides dans l’eau, dans l’air, dans les aliments. Les pesticides s’accumulent dans les graisses. En bout de chaîne alimentaire, l’Homme est fortement impacté… Ainsi exposé, notre système immunitaire est affaibli et nous expose aux maladies : cancer, infertilité, problèmes neurologiques…

90 % de nos espaces publics déjà traités sans pesticide

« Notre commune s’est engagée dès 2014 dans une démarche de réduction progressive de l’usage des produits phytosanitaires. La signature d’une charte avec l’association AquiBrie a entériné cette volonté forte » rappelle Laurence Navarro-Drevet, maire-adjointe à l’environnement.

Dans un premier temps, les formations des agents des services techniques, la réorganisation du stockage et l’élimination des phytosanitaires encore utilisés ont été réalisées. Après une diminution progressive des pesticides dans l’entretien des espaces publics, l’heure est aujourd’hui au « zérophyto », comme s’y est engagée la municipalité.

« Nous avons recours aux solutions alternatives d’entretien sur 90% de nos espaces publics » souligne Véronique Lacroix, directrice des services techniques. Certains espaces marginaux, comme les cimetières, resteront dérogatoires compte-tenu de la difficulté de traiter les entre-tombes. Sur les 12 000 m2 des trois cimetières créçois, la moitié est toutefois traitée par les méthodes palliatives.

Le paillage

La commune utilise le paillage végétal pour les pieds d’arbres et les massifs de fleurs. Le paillis de chanvre est acheté auprès d’un fournisseur local. Cela permet de limiter la pousse des adventices et l’évaporation de l’eau du sol. Le paillage végétal enrichit le sol et favorise la biodiversité grâce à l’action des vers de terre et micro-organismes présents.

Le désherbage thermique

Le brûleur thermique des services techniques traite les plantes indésirables dans les cimetières et les espaces réservés aux enfants. La flamme est appliquée sur la plante. 2 ou 3 secondes suffisent, et l’effet est visible au bout de quelques heures.

Le désherbage mécanique

La binette, ennemie des adventices, s’est adjointe en 2016 une alliée de taille : une brosse de désherbage mécanique adaptée sur un véhicule, pour la voirie et les surfaces dures. Un matériel similaire et adapté aux surfaces gravillonnées est en cours d’acquisition.

Balayage et entretien des espaces

L’arrêt des traitements chimiques augmente le temps passé à l’entretien. En 2017, la municipalité a décidé de confier certaines prestations comme le balayage et l’entretien des grands espaces verts, à une société externe. Cette mesure évitera des investissements lourds en matériel.  Le temps dégagé sera consacré à d’autres missions pour répondre aux besoins des Créçois.